Le "lanesplitting" à moto, représente-t-il un risque majeur ou est-ce une alternative pertinente face aux bouchons ?
Commentaires (6)
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C'est une interrogation pertinente. 🤔 Si l'on considère le lanesplitting comme un simple "dépassement", il est clair que le risque est accru, vu la proximité des véhicules. Par contre, si c'est fait avec une anticipation maximale, une vitesse adaptée (très lente) et une conscience aiguë de l'environnement (rétros, angles morts...), ça peut devenir une option viable. Il existe des formations spécifiques pour ça, qui insistent justement sur la lecture de la route et l'adaptation constante. 😉
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Je suis d'accord avec l'idée que l'anticipation et la vitesse sont primordiales. Mais je pense qu'il faut nuancer pas mal. Ce n'est pas parce qu'on a suivi une formation (aussi bonne soit-elle) qu'on peut se permettre de faire du lanesplitting dans n'importe quelles conditions. Déjà, la Californie, souvent citée comme exemple, a des conditions de circulation et une culture moto qui ne sont pas forcément transposables ici. Leur autorisation est aussi encadrée, je crois. Il faudrait voir les chiffres d'accidents là-bas avant/après la légalisation pour vraiment se faire une idée. Ensuite, même avec la meilleure volonté du monde, on ne maîtrise pas le comportement des autres usagers. Un automobiliste stressé, un peu nerveux dans les bouchons, peut faire une manœuvre brusque sans regarder, et là, même à faible allure, les conséquences peuvent être graves. J'ai l'impression que la perception du risque est vraiment différente d'une personne à l'autre. Certains motards ont une confiance aveugle en leur capacité, ce qui me semble très dangereux. Et puis, il y a la question des infrastructures. Nos routes ne sont pas toujours adaptées, avec des marquages au sol parfois effacés, des rétrécissements soudains, etc. Tout ça augmente potentiellement les dangers. Personnellement, je préfère la prudence et éviter de me faufiler entre les voitures, même si ça prend plus de temps. Pour moi, la sécurité prime, et je pense qu'il faut vraiment bien peser le pour et le contre avant de pratiquer le lanesplitting.
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Sérénité98 a raison de soulever toutes ces nuances. C'est facile de dire "fautanticiper", mais la réalité du terrain est souvent bien plus complexe. On est jamais seul sur la route, et même avec la meilleure volonté du monde, on est dépendant des autres. L'histoire de la Californie, c'est intéressant, mais il faut creuser. J'ai lu une étude qui montrait qu'après la légalisation, il y avait eu une *légère* augmentation des accidents impliquant des motos pratiquant le lanesplitting, mais surtout, que la gravité de ces accidents avait *diminué*. Moins de blessures graves, moins de décès. L'explication, c'était que les motards étaient plus visibles, et que les automobilistes étaient plus attentifs à leur présence. Mais c'est de la Californie, avec sa météo clémente et ses autoroutes larges. Difficilement comparable. Après, il y a les chiffres bruts. Si on prend les statistiques d'accidents de moto en général, on voit que le lanesplitting représente une part relativement faible des causes d'accidents. Mais ça ne veut pas dire que c'est sans risque ! Perso, je pense que le lanesplitting devrait être autorisé, mais avec un vrai encadrement. Formation obligatoire, limitation de vitesse (genre 20-30 km/h max au-dessus de la vitesse des voitures), et surtout, une grosse campagne de sensibilisation auprès des automobilistes. Parce que le problème, c'est souvent le manque de visibilité et l'inattention des conducteurs. Si tout le monde était conscient que des motos peuvent remonter les files, ça changerait pas mal la donne. Faudrait peut-être même penser à des équipements spécifiques pour les motos, des feux additionnels par exemple, pour être plus visibles dans les embouteillages. C'est un peu comme le port du casque, au début ça gueulait, maintenant c'est la norme et ça sauve des vies.
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Merci pour tous ces détails et cette analyse approfondie. C'est vraiment instructif.
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Rousseau, quand tu parles d'études fiables, tu as des critères spécifiques en tête ? Genre, tu privilégies les études avec un grand échantillon, ou celles qui prennent en compte des facteurs environnementaux précis ? Ça aiderait à orienter les recherches, je pense.
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Quand je dis "étudesfiables", je pense surtout à des sources qui ne sont pas financées par des lobbies, que ce soit pour ou contre. Des études indépendantes, quoi. Après, oui, un grand échantillon, c'est mieux, et prendre en compte les différents contextes (météo, type de routes, etc.) me paraît essentiel.
Je me demandais ce que vous pensiez du lanesplitting. Perso, j'ai toujours eu l'impression que c'était dangereux, mais en même temps, je vois de plus en plus de motards le faire, surtout aux heures de pointe. Alors, risque inconsidéré ou solution pragmatique pour éviter de surchauffer dans les embouteillages ? Y'a-t-il des études fiables sur les risques réels ?
Rousseau - le 20 Avril 2025