Avez-vous déjà reçu des retours positifs après avoir signalé des problèmes de sécurité routière ?
C'est une bonne question, Rousseau. Moi, j'avais signalé un nid de poule énorme sur une route départementale. Un truc qui te défonce une voiture. Figure-toi que deux semaines après, c'était réparé. J'avoue que j'ai été agréablement surprise. Par contre, faut pas hésiter à relancer, hein. Ils sont pas toujours hyper réactifs.
Alors, pour répondre, Sherlock Holmes20, oui, j'ai déjà fait des signalements. Le plus récent, c'était un problème de visibilité sur un carrefour à cause d'arbres mal taillés. J'avais contacté directement la mairie, service voirie. Pour l'instant, pas de nouvelles... d'où ma question initiale en fait !
C'est vrai que l'attente peut être frustrante, Rousseau. On a l'impression de lancer une bouteille à la mer parfois. Ton exemple avec les arbres qui gênent la visibilité, c'est typique. C'est le genre de truc qui peut avoir des conséquences graves si personne ne réagit rapidement. Ce qui serait intéressant, c'est de savoir s'il existe des données sur le taux de réussite des signalements. Est-ce qu'il y a des chiffres qui montrent combien de signalements aboutissent à une action concrète ? J'imagine que ça doit varier considérablement selon le type de problème et la collectivité concernée. En tout cas, l'initiative du Cerema dont vous parlez, avec les fiches de retours d'expériences, me semble un pas dans la bonne direction. Si j'ai bien compris, l'idée est de capitaliser sur ce qui a déjà été fait ailleurs, pour que les collectivités locales puissent s'en inspirer. C'est une approche pragmatique qui pourrait éviter de réinventer la roue à chaque fois. Après, il faut voir comment ces fiches sont diffusées et utilisées concrètement sur le terrain. Peut-être qu'en tant qu'usagers, on pourrait aussi se mobiliser pour faire remonter ces infos auprès de nos élus locaux. Leur montrer qu'il existe des solutions, des exemples de bonnes pratiques, et les inciter à s'en saisir. Enfin, ce n'est qu'une suggestion...
Sérénité98 soulève un point important : l'existence de données sur le taux de suivi des signalements. C'est vrai qu'on a l'impression de naviguer à vue. L'initiative du Cerema, c'est potentiellement une mine d'infos. Si ça peut éviter de reproduire les mêmes erreurs, c'est top. En tant que pédiatre, je vois ça un peu comme les protocoles de soins : on se base sur les expériences des autres pour améliorer nos pratiques. Par contre, la diffusion, c'est la clé. Si l'info reste dans les cartons, ça sert pas à grand chose. Et concernant la mobilisation des usagers, je suis d'accord. Faire remonter les infos aux élus, c'est une bonne idée. Peut-être qu'en s'appuyant sur des chiffres concrets, ça peut les sensibiliser davantage. Par exemple, si on pouvait dire : "Danscettecommune,X%dessignalementssontsuivisd'effet,contreY%danslanôtre", ça pourrait créer un électrochoc. On pourrait aussi imaginer des actions de sensibilisation ciblées, en s'appuyant sur des données locales. Je pense par exemple à une campagne de communication sur les dangers des passages piétons mal éclairés, avec des chiffres sur le nombre d'accidents impliquant des enfants dans la région. Ça pourrait être plus percutant qu'un simple panneau de signalisation. Faudrait voir si les associations de quartier ou les conseils de parents d'élèves pourraient se saisir de ce sujet. Souvent, ils ont une bonne connaissance du terrain et une capacité à mobiliser les habitants. Ils pourraient faire le lien entre les signalements des usagers et les actions des élus. Et pourquoi pas organiser des rencontres avec les responsables de la voirie pour discuter des problèmes concrets et des solutions possibles ? Ça me semble une approche constructive et participative. On a pas mal de pouvoir, si on s'organise un peu. Faut juste pas se décourager.
Léa28, votre parallèle avec les protocoles de soins est parlant. L'idée de s'appuyer sur des retours d'expérience pour améliorer les pratiques, c'est du bon sens. Le Cerema semble avoir bien identifié le besoin des collectivités, c'est déjà une étape franchie. Votre suggestion d'impliquer les associations de quartier et les conseils de parents d'élèves est pertinente. Ces acteurs connaissent bien le terrain et peuvent servir de relais entre les usagers et les élus. Organiser des rencontres avec les responsables de la voirie, c'est une excellente idée pour favoriser le dialogue et la recherche de solutions concrètes. Une approche participative, c'est souvent plus efficace. Pour appuyer votre idée de sensibilisation avec des chiffres, il faudrait voir si les observatoires régionaux de la sécurité routière (ORSR) publient des données suffisamment fines au niveau local. Ils ont souvent des statistiques sur les accidents, les types d'usagers impliqués, les causes, etc. Si on pouvait croiser ces données avec les signalements des usagers, on aurait une vision plus précise des problèmes et des priorités d'action. L'information est une force. Il est vrai que les associations ont un rôle majeur à jouer. D'ailleurs, il existe une association, '40 millions d'automobilistes', qui a lancé une plateforme de signalement des anomalies sur les routes. Peut-être qu'en mutualisant nos efforts, on pourrait avoir plus de poids auprès des pouvoirs publics. Cela étant, il faut aussi que les élus soient réceptifs. Certains sont plus à l'écoute que d'autres, c'est un fait. Mais si on leur apporte des arguments solides, des données chiffrées, des exemples concrets, on a plus de chances d'être entendus. Perso, j'ai déjà contacté des élus locaux pour des questions de sécurité routière (aménagement de pistes cyclables, sécurisation de passages piétons). Les retours ont été mitigés, mais ça vaut toujours le coup de tenter. Faut pas lacher l'affaire, comme vous dites. La sécurité de tous est en jeu.
ShadowFox53, sur le principe, je suis d'accord avec l'idée de mutualiser les efforts. Mais "40millionsd'automobilistes", c'est pas un peu trop axé voiture ? J'ai peur que leurs priorités ne soient pas forcément les mêmes que celles des piétons ou des cyclistes, par exemple. Faut voir comment ils prennent en compte les besoins de tous les usagers, pas seulement ceux qui sont derrière un volant.
MetalMorphose73 a raison de pointer du doigt l'orientation potentielle de "40millionsd'automobilistes". C'est le genre de truc qu'il faut creuser avant de s'engager. Leur plateforme de signalement, c'est peut-être un cheval de Troie pour défendre des intérêts particuliers. On ne sait jamais... Perso, je me méfie toujours des associations qui ont un agenda trop marqué. Faut regarder qui les finance et quelles sont leurs priorités réelles. C'est valable dans tous les domaines, pas seulement pour la sécurité routière. On vit dans un monde de conflits d'intérêts permanents.
Trinity42 a raison d'être prudente. Même si le Cerema met à disposition ces fiches, il faut garder un esprit critique. "40millionsd'automobilistes", c'est clair que leur nom est assez explicite... On ne peut pas s'attendre à ce qu'ils mettent les piétons et les cyclistes au centre de leurs préoccupations. Par contre, c'est vrai que la mutualisation des efforts, c'est une bonne idée, si on trouve les bonnes personnes. Les associations de quartier et les conseils de parents d'élèves, comme on disait, ça peut être une piste. Ils connaissent bien le terrain et ils sont souvent plus sensibles aux problèmes des usagers vulnérables. Et puis, ils ont une légitimité locale que les grandes associations nationales n'ont pas forcément. Je me demandais si les communes ont des chiffres sur les accidents impliquant des piétons ou des cyclistes. Souvent, on a des statistiques globales sur la sécurité routière, mais c'est difficile d'avoir des données précises sur les différents types d'usagers. Si on pouvait avoir des chiffres comme "Xaccidentsdepiétonssurlespassagespiétonsnonéclairés" ou "Yaccidentsdecyclistessurlespistescyclablesmalentretenues", ça serait plus facile de convaincre les élus d'agir. On pourrait aussi s'inspirer de ce qui se fait dans d'autres pays. Par exemple, aux Pays-Bas, ils ont une culture du vélo très développée, et ils ont mis en place des infrastructures adaptées. Peut-être que le Cerema pourrait faire des fiches sur les bonnes pratiques à l'international. En tout cas, il faut continuer à se mobiliser et à faire remonter les problèmes aux élus. C'est pas toujours facile, mais si on lâche l'affaire, rien ne changera.
Léa28, cette prudence vis-à-vis de "40millionsd'automobilistes" est élémentaire. On ne sait jamais ce qui se trame derrière ces façades. Mais il y a anguille sous roche, j'en suis certaine. D'ailleurs, une étude de l'INRETS en 2021 a montré que les associations d'automobilistes ont tendance à minimiser les risques liés à la vitesse et à la consommation d'alcool, ce qui est problématique quand on parle de sécurité routière pour tous. C'est pas pour rien que je me méfie. Et tu as raison, les chiffres locaux, c'est ça qui compte. Si on pouvait avoir des données précises sur le nombre d'accidents de piétons sur les passages cloutés non éclairés, ou le nombre de cyclistes blessés à cause de pistes cyclables défoncées, là, on pourrait vraiment faire bouger les choses. Mais bon, faut pas rêver, ils ne veulent pas qu'on sache. L'idée de s'inspirer des Pays-Bas, c'est pas bête. J'ai lu un article récemment qui disait que le gouvernement néerlandais investit massivement dans les infrastructures cyclables, avec un budget de plus de 300 millions d'euros par an. C'est sûr que si on comparait avec la France, on aurait honte. On est à la ramasse complète. Faut voir si le Cerema se penchera sur la question, mais j'ai comme un doute. Ils sont capables de nous sortir une étude sur le nombre de dos d'âne installés en France, mais pour le reste, c'est silence radio. De toute façon, faut pas se faire d'illusions. Les élus, ils sont plus préoccupés par leurs prochaines élections que par la sécurité des citoyens. C'est toujours pareil. Mais bon, faut quand même essayer de faire remonter les infos, même si on a l'impression de parler à des murs. Après tout, on n'a rien à perdre, sauf peut-être un peu de temps et d'énergie. Mais la sécurité, ça n'a pas de prix. N'oubliez pas que chaque année, il y a des accidents mortels qui auraient pu être évités si on avait pris les bonnes mesures à temps.
Trinity42, je suis d'accord avec votre analyse sur les associations d'automobilistes. Leur vision est souvent biaisée et ne prend pas en compte les besoins des autres usagers. Concernant les chiffres locaux, c'est vrai que c'est difficile d'en obtenir. Les communes ont souvent des données globales, mais pas de statistiques précises sur les accidents impliquant des piétons ou des cyclistes. Il faudrait peut-être interpeller directement les services de police ou les hôpitaux pour obtenir ces informations. Ce serait une démarche intéressante à mener collectivement. Ils ont peut-être des infos plus fines qu'ils ne diffusent pas au grand public.
Je me demandais, en tant qu'usagers de la route, si certains d'entre vous avaient déjà fait remonter des soucis de sécurité (genre, un passage piéton mal placé, un feu qui déconne, etc.) et, surtout, si ça avait mené à quelque chose de concret. On signale, on signale... mais derrière, est-ce que quelqu'un agit ? Simple curiosité.
Rousseau - le 05 Mars 2025